Maintenant que nous connaissons certaines bases sur l’éducation financière grâce à l’article précèdent, sommes-nous en mesure de déterminer notre richesse actuelle ? Faisons-nous parti de ceux qui ont, malgré leur manque de connaissances financières, réussi à mettre un certain montant à côté? Nos dépenses et obligations prennent tellement de place que nous survivons quotidiennement malgré un revenu fixe ? Quelque soit la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, nous devons savoir qu’il y’a toujours une place pour des améliorations et cela doit commencer par une décision : mettre en place des stratégies qui nous permettrons de devenir financièrement libre.
Qu’est-ce que la liberté financière ?
Donner une définition à la liberté financière est quelque chose de difficile parce que sa signification est spécifique à tout un chacun. Pour un ado, cela peut dire vivre seul sans dépendre des parents. Pour un futur retraité, la liberté financière peut signifier ne plus avoir à travailler tout en maintenant le même style de vie. Pour d’autres encore, elle peut indiquer le désir de ne plus se soucier de ce qu’ils vont manger ou du lieu où ils vont vivre. Indifféremment de sa définition pour nous, la liberté financière doit nous aider à atteindre nos objectifs, vivre la vie de nos rêves.
La première étape vers « cette vie de rêves » est celle de décider de faire mieux en étant honnête avec soi-même et avec nos finances. Admettre que l’on a un problème et décider de changer cette situation est essential pour pouvoir avancer, et cela s’applique dans tous les domaines de notre vie. Et si nous n’avons aucun problème de gestion financière, il faut se demander si nous sommes en route vers la liberté financière. Quels sont les objectifs que je veux atteindre ? Où aimerai-je être dans un ans, cinq ans, dix ans, vingt ans ? Devrai-je être propriétaire ? Devrai-je plutôt investir dans l’agriculture, la technologie, l’élevage ou encore le recyclage ? Pourquoi pas faire les deux ? Essayer de répondre à ces questions peut aider à organiser nos idées, à se tracer une direction afin de parvenir à une stratégie réalisable selon nos moyens.
Après avoir réalisé notre état financier mais aussi conçu des objectifs à atteindre, budgétiser s’avère être la prochaine étape importante. Oui, je sais que tu sais mais soyons honnête, as-tu un budget ? Savoir quel pourcentage de notre revenu va dans la catégorie besoin, désir et épargne est primordial car elle permet d’éviter des dépenses excessives, d’aider à atteindre ces objectives, de mieux économiser mais surtout de réduire les achats inutiles. Voici quelques stratégies qui peuvent être mise en place pour bien gêner ces finances :
- La règle des 50/30/20 est une méthode simple qui aide à repartir notre revenu de la manière suivante : 50% pour les dépenses obligatoires, 30% pour nos envies et loisirs et 20% pour notre épargne. Selon les circonstances de chacun, cette règle peut être ajustable (40/30/30, 60/20/20) ; cependant il nous faut toujours garder 10% minimum pour l’épargne. George S. Clason révèle ce secret dans son ouvrage « l’homme le plus riche de Babylone » en disant que si nous économisons une partie de ce que nous gagnons, pas moins que dix pour cent, nous deviendrons riches. Un 10% peut sembler minuscule mais l’accumulation de ces 10% sur du long terme donne naissance à un capital important. Aussi, n’oublions pas qu’épargner pour l’achat d’une voiture plus tard, par exemple, représente une dépense différée, pas une épargne. L’épargne est faite pour gêner/créer un capital plus grand que ce que l’on a déjà.
- La règle des 28/36 est la règle mise en place pour calculer le montant de la dette que peut prendre un individu. Souvent utilisé par les créanciers, cette méthode dit nous pouvons envisager prendre un prêt qui couvre 28% de notre revenu pour l’achat/construction d’une maison, mais nous pouvons être endetter à plus de 36% (emprunts totaux). Si nos dettes couvrent plus que ces pourcentages, une réorganisation budgétaire s’impose afin de régler ces emprunts premièrement avant de penser à un nouvel investissement. Il est nécessaire d’identifier la nature de nos dettes/engagements. Si ces engagements sont pour nous des actifs (apportent de l’argent dans nos poches), cette dette représente une bonne dette/un investissement lucratif. Mais si au contraire, cet emprunt est un passif (retire de l’argent dans nos poches), il symbolise un mauvais investissement.
- Nous avons appris que notre richesse c’est notre épargne et pour cela, notre épargne doit être considéré comme notre priorité. Se payer en premier est donc l’obligation de mettre de l’argent pour l’épargne avant de régler nos autres engagements (dépenses, factures, dettes etc…). Trop souvent, nous gérons notre épargne à l’envers, c’est-à-dire que l’on vit et on économise ce qui nous reste, s’il nous reste quelque chose. Cette stratégie ne fonctionne pas parce que lorsqu’on sait qu’on a de l’argent, on a tendance à le déposer malgré notre très bonne intention d’épargner. Se payer en premier nécessite d’avoir un ou plusieurs comptes épargnes mais surtout de mettre en place des virements automatiques qui passeront le même jour que notre revenu. Nous devons faire cela afin de ne pas voir cet argent passé, notons aussi que nous devons prendre la décision de ne toucher notre compte épargne que dans le but d’investir.
- Par ailleurs, créer un compte d’urgence est une autre méthode qui aide à mieux gérer notre argent. De nature très superstitieux, nous africains avons la tendance à rejeter/répudier l’idée qu’un jour notre première source de revenu peut s’arrêter. Il nous est impossible d’imaginer que nous serons peut-être licenciés un jour, que notre maison peut prendre feu, ou que nous perdrons un membre de notre corps. Soyons encore une fois honnête, combien de fois as-tu dis « sans effet ou starfoullah » pendant la lecture de cette phrase ? Nous ne souhaitons pas ces choses mais la vie arrive et elle ne demande pas notre permission. En mettant à côté un minimum de 2 % pour les urgences, nous pouvons leur faire face financièrement. Le but de ce compte est d’avoir suffisamment pour survivre pendant au moins trois mois sans source de revenu. Lorsqu’on a atteint cet objective continuant à mettre de côté… les jours mauvais ne préviennent pas, ils s’imposent.
- Nous pouvons également considérer les assurances comme moyens d’épargner. Il existe deux types d’assurances : assurance de personne qui couvre les risques liés aux individus et l’assurance de dommages qui regroupe les biens (maison, voitures) et la responsabilité. L’assurance représente un contrat dont lequel, l’assureur s’engage à protéger l’assuré (nous) contre les conséquences des risques indiques dans le contrat en échange d’une prime versée par l’assuré. Parce que la vie ne prévient pas, nous pouvons souscrire à une assurance maladie-maternité pour notre famille, assurance auto en cas d’accident afin de ne pas avoir à porter ces fardeaux le jour où la vie décidera de frapper.
Nous pouvons trouver plusieurs autres stratégies qui aident à mieux gérer nos finances mais la majorité de ces méthodes ont pour point commun d’identifier les dépenses superflues et à les réduire progressivement.
Pour identifier les dépenses, il est recommandé de noter toutes les dépenses dans un carnet, de la plus importante à la plus insignifiante. Personnellement, je note les prêts accordés ou pris, dons, restaurants, dîmes, vêtements et même les pièces qui peuvent avoir disparu, j’écris tout puis je compare le tout avec le montant initial du début de mois sur un fichier Excel. Il existe aussi des applications comme Wallet ou iSaveMoney.
Afin de réduire les dépenses, il nous faut prendre un temps de réflexion avant un achat. Ce n’est pas parce qu’on peut s’ouvrir telle ou telle chose qu’on doit forcément le faire. Prendre deux ou trois jours peut démontrer que cette dépense n’était qu’une envie et non une nécessite. Ce temps de réflexion permet de faire moins d’achats impulsifs. Si après le temps de réflexion, le désir est toujours présent, on peut se permettre d’acheter l’article, s’il est encore disponible. Notons aussi que ce n’est pas parce que l’article désiré n’est plus disponible que l’on doit et va chercher un autre article du même prix, le mot d’ordre est économiser.
Toujours dans notre lancée de diminuer les charges, nous pouvons aussi économiser pour les grandes dépenses. Ce conseil n’est pas à reproduire tous les mois mais nous pouvons considérer faire certaines dépenses en différée. Pour l’achat d’un réfrigérateur, par exemple, on peut mettre à côté pendant une certaine période afin qu’au moment du paiement, on ne se retrouve pas avec un grand moquant dans notre compte. Encore une fois, ce n’est pas parce qu’on peut acheter quelque chose en une mensualité que l’on doit le faire. Mettre de côté évite de s’endetter tout en maintenant nos finances à un niveau où nous ne sommes pas suffoqués.
Il existe plusieurs stratégies qui peuvent être établi afin d’arriver à la liberté financière. Toutes ces stratégies nous demandent d’avoir une certaine discipline avec nous-mêmes mais aussi avec notre relation avec l’argent. N’oublions pas que l’ultime but d’acquérir une éducation financière est celui d’aller le plus loin possible, pas le plus vite.