Le dictionnaire Larousse décrit le mot respect comme un sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards. Dans le monde, la majorité des cultures, aussi différentes qu’elles puissent être, demande le respect de ses anciens et la culture africaine n’est pas une exception, bien au contraire.
Depuis notre jeune âge, nous, africains, sommes élevés dans le respect, voire la vénération nos anciens. En effet, Hamidou Ampaté BA a déclaré que « lorsqu’un des vieillards décède, c’est une bibliothèque qui brûle », en Afrique. Cela s’explique par le fait que peu d’Africains prennent le temps de mettre par écrit leurs conseils, leurs aventures ou/et encore les récits qu’ils ont eux-mêmes apprit de leurs parents. Mais aussi parce qu’ils sont pour la plupart des exemples d’intégrité, de courage, de force et d’amour.
Néanmoins, s’il est primordial de respecter nos anciens, quand est-il du respect des plus jeunes ?
Notre société a tendance à rabaisser, négliger, frustrer sa jeunesse. La jeunesse a peu, voire aucun mot à dire dans tous les sujets du quotidien. Ceux qui osent s’exprimer sont considéré comme impoli, mal élevé, remettant en question l’éducation qu’ils ont reçu de leurs parents. Un exemple simple : si un enfant remarque que sa mère fait preuve de maltraitance envers un son beau-fils et que cet enfant exprimer son mécontentement, il recevra des insultes et/ou coups de la part de sa mère pour son manque de respect. Pourtant dans ce cas, il ne s’agit pas de manque respect mais de conseil.
Voici une petite histoire sur le sujet, pendant une période de ma vie, j’ai vécu avec ma tante, nous nous partagions les charges, cependant, parce qu’elle est mon ainée, je vivais selon ces règles. J’ai eu à remarquer que plusieurs personnes entraient dans nos chambres sans que nous soyons forcement présentes et le jour où j’ai essayé de lui faire la remarque, je suis devenue la plus impolie de tous les enfants.
La vie, le monde, l’entourage, la nature et bien autres devraient être des inspirations, des stimulants pour apprendre. Simone de Beauvoir a dit que « l’on n’a jamais fini d’apprendre parce qu’on a jamais fini d’ignorer ». Du vieillard au plus jeune, nous n’avons pas fini d’apprendre alors pour minimiser et faire taire cette jeunesse qui a des choses à dire, à nous apprendre. Avec les réseaux sociaux, nous sommes tous capable de nous faire de l’argent sur Internet, cependant, la nouvelle génération est plus apte à éduquer les anciens sur ces nouveaux moyens de travailler.
En tant qu’anciens, nous devons reconnaitre et accepter que nous n’avons pas le monopole du savoir et de la vérité, et pour cela nous devons observer, écouter et apprendre de tout un chacun. Apprendre à dire merci, je t’aime et surtout pardon ne fait pas de nous des êtres faibles mais cela nous rends encore plus humains aux yeux des plus jeunes. Nous avons tous déjà été frustré par l’attitude d’un membre de notre entourage par rapport à une attitude qui devait être corriger mais à cause de notre âge, nous nous sommes tu. Ne répétant pas les frustrations vécues sur les jeunes mais apprenons à respecter notre jeunesse.
Les anciens sont et seront toujours sacrés en Afrique, mais cela ne nous empêche pas de respecter notre jeunesse qui est au final la vieillesse de demain.
